

Après deux premiers Eps sortis au début des années 2010, le lyonnais-savoyard a pris son temps avant de se décider à remettre les gaz et sortir son premier album Wu Wei. Deux ans et deux confinements plus tard, il rejoint My Dear Recordings– la belle écurie de Pamela Hute – pour lui offrir un Loveheroin habité du même crédo : écrire des mélodies simples mais redoutables d’efficacité, celles qui ont fait le sel de l’indie rock des années 90. Ainsi, en 10 titres élégants, c’est sans prétention mais avec pas mal d’authenticité que Gaz Newton fait du pied aux Pixies, à Pavement ou à Grandaddy.
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Réplique au XXIe siècle des secousses Pavement et Weezer il y a un quart de siècle, Gaz Newton fait paraître à Paris, sur le label My Dear Recordings, un Loveheroin loyal avec nos vieilles émotions.
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…son Loveheroin va tous nous mettre d’accord. Grammaire Pixies, syntaxe Weezer, production de l’opus par une Pamela Hute shootée à l’indé, t’en veux encore? En voilà donc, puisque tu fais le difficile: le mec fuzze sans trop de retenue, kiffe Pavement et la lo-fi, n’a pas de failles et te convie à ripaille. Sur dix titres qui méritent le titre, il te met à genoux, lance dans tes sens de la mélodie qui fait sens (TMTTG, premier morceau devant lequel tu fondras et t’agiteras), fait son Boogers quand il est question, magistralement, de livrer de l’hymne indé par pelletées entières…Vocaux canailles, ton gentiment obscur, le Savoyard-Lyonnais finit par hausser le ton et damer le pion à ses adversaires. Ceci dans l’élan le plus sincère qui puisse être, avec, à la clé, une troussée de chansons imparables qui ne viennent pas d’un incapable. Réussite définitive, sachant que l’essai en question n’est pas le seul faits d’armes de l’artiste qui, derrière lui, traine déjà une probante série de sorties valeureuses et persuasives. Celle-ci étant, pour le coup, entièrement joué et produit par Gaz himself et Pamela Hute.
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…Cet album se trouve au parfait croisement entre la britpop et le grunge, le tout à la sauce rock indé propre à l’époque. De l’une, Gaz Newton ressuscite la fulgurance des mélodies, catchy, immédiatement mémorisables, susceptibles d’être reprises en chœur…Ainsi, c’est un album passionné et passionnant d’un type qui a su synthétiser l’esprit des nineties en la transposant avec brio dans les années 2020, comme si tout cela était simplement normal et facile…
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…Ce gars là c’est un peu Patrick Coutin chez Pavement ou Weezer dans les Alpes : un ton badin, un chant en anglais et un rock lo fi mélodique particulièrement efficace. L’homme est branché rock 90’s et cela lui va plutôt bien. The End of The Day(est produit par David Grumel et Jeremy Rassat, double gage d’arrangements finalement classieux…
On ne change pas une équipe qui gagne et à peine un , an après son EP, the End of The day, Gaz Newton revient, toujours affublé de ses compères musicaux, David Grumel et Jeremy Rassat… comme par exemple chez Black Francis et sa clique, il y a derrière l’esthétique ‘punk à la cool’ des bulles mélodiques et une élégance souterraine…